Dominique Vaudoiset

Ecriture thérapeutique

La chair de l’écriture provient de la chair de la tribu. C’est à partir du principe de mémoire transgénérationnelle mise en évidence par Anne Ancelin-Schützenberger mais aussi du physicien David Bohm et du neurophysiologue Karl Pibram que j’ai conçu le signe-totem.

Fonctionnant comme un hologramme, il contient en lui-même l’histoire inconsciente de la personne. 

La ré-éducation du signe-totem dégage les formes souffrantes, ré-aménage l’histoire afin qu’elle soit acceptable par la personne et son entourage. 

 

A lire : La chair de l’écriture, Carnet de voyage intérieur

〉La Graphothérapie symbolique à L’Atelier des M.O.T.S.     

 

Arrivera-t-il un jour où on ne saura plus écrire ?

Des élèves de terminale à qui il faut réapprendre l’écriture cursive pour qu’ils réussissent mieux leurs examens de fin d’année ; des lycéens qui estiment qu’écrire en attaché ne sert à rien parce que les devoirs d’école doivent obligatoirement être tapés à l’ordinateur. Des écoles belges qui remplacent les manuels, bics et papiers par des tablettes Ipad. Des pédagogues d’accord pour que la maîtrise du clavier d’ordinateur et des lettres d’imprimerie prime sur celle de la calligraphie classique…

On ne soulignera jamais assez les bienfaits de la cursive sur nos capacités psychomotrices ; de remarquer qu’en nous reliant à notre passé, elle nous relie aussi à notre futur sans oublier de nous rappeler qu’elle façonne et révèle notre identité.

Un peu de vocabulaire

La graphologie a permis de démontrer que l’écriture manuscrite était un fidèle révélateur de la psyché et de la personnalité. La graphothérapie appliquée à la psychothérapie va plus loin en postulant qu’un certain travail sur l’écriture peut contribuer à transformer la psyché et les comportements. On passe ainsi du diagnostic à la thérapeutique.

Soigner son écriture et se soigner par l’écriture

Parallèlement au travail avec les enfants, divers thérapeutes ont tenté d’appliquer les concepts de la graphothérapie à la population en général, surtout aux États-Unis. Dans le monde francophone, Dominique Vaudoiset, graphologue et psychothérapeute française, a été une des pionnières de cette approche.

Elle a élaboré une technique appelée graphothérapie symbolique, qui intègre à la graphothérapie classique des éléments de la programmation neurolinguistique (PNL), de l’analyse transactionnelle, des thérapies brèves cognitives, de la psychanalyse jungienne, etc. L’objectif n’est plus de changer l’écriture, mais de l’utiliser pour une meilleure connaissance de soi et pour libérer la psyché des obstacles qui peuvent nuire à son développement; bref, soigner son écriture pour se soigner.

Cerveau droit- cerveau gauche

La théorie qui sous-tend la graphothérapie met à profit les découvertes concernant le cerveau droit et le cerveau gauche.

Bien que le langage humain et toute la sémantique qui le soutient relèvent de l’hémisphère gauche (associé à la rationalité), le geste de l’écriture manuscrite fait aussi appel à l’hémisphère droit (associé à l’intuition et à l’irrationnel). En effet, il se rapproche du dessin, du geste artistique, et il implique une foule de réflexes corporels et psychiques inconscients. Par conséquent, par l’écriture manuscrite, on pourrait entrer en contact avec une partie de sa psyché qui relève habituellement de l’inconscient.

Ainsi, l’analyse et l’observation de sa propre écriture permettraient, par exemple, de faire ressurgir des souvenirs d’enfance à l’origine de diverses dépendances affectives ou psychiques, ou de lever le voile sur des aspects méconnus de sa personnalité. Par la suite, en transformant sa façon d’écrire et à l’aide de divers exercices graphiques, on pourrait, par une sorte de rétroaction, agir sur sa psyché, et conséquemment changer des attitudes ou des comportements nuisibles.

〉La Graphothérapie symbolique à L’Atelier des M.O.T.S.