Le soleil se donnait sans compter.
Le silence et les mots de Guillevic nous berçaient tandis que la générosité de Frère Bernard, notre lecteur, comblait notre faim et notre soif d’une vie grande et large.
Dehors, le parc de l’abbaye se réjouissait chaque jour de notre venue et, suspendus à la fragilité de l’instant, nous assistions aux premières envolées de quatre bébés hirondelles.
Dedans, ça battait la chamade car chacun de nous comprenait bien qu’il n’était venu que pour ça : partir.
Migrer vers une Afrique intérieure, un continent où il fait beau et bon, où grandir est toujours possible à celui qui est un enfant, c’est-à-dire toute confiance et tout abandon dans la main de la Vie.
Au retour, cet été là, il y a eu ce petit noyé, héraut silencieux de l’enfance que de prétendues grandes personnes sacrifient sur l’autel de leur vanité.
L’actualité m’a interrogée et m’interroge au plus profond : Qu’est-ce qui te met en mouvement ? Qu’est-ce qui t’anime ?
Sur la couverture du livret reçu des mains de Frère Bernard, il y a la reproduction d’une peinture : une petite fille y a tourné résolument le dos aux ombres menaçantes du passé. Devant elle, une clairière l’invite à l’émerveillement.
Il n’y a plus qu’à. Hop hop hop !
Avancer vers l’aventure, la vie et l’envie de tisser avec vous, en disant, en lisant, en écrivant, en peignant, des histoires de vie toutes ailes déployées.
〉Ecrire à L’Atelier des M.O.T.S
〉Peindre à L’Atelier des M.O.T.S