Le mythe fondateur

Nous sommes animés par une grande question et la vie nous invite à y répondre, faute de quoi nous déprimons ou tombons malade.

Lorsque nous nous connectons au mythe fondateur qui murmure à notre oreille, comme le héros, nous nous mettons en chemin pour réaliser ce que nous sommes le seul à pouvoir réaliser car nul autre que nous n’en a reçu le don.

En traitant des spécificités et du particulier, le monde s’enrichit de nos différences respectives.

Qu’est-ce qui donne du sens à notre vie ? Qu’est-ce qui nous met en joie ?

Le mythe qui nous fonde est un programme de vie qui nous donne un surcroît de sens et de jubilation.

Nous prenons connaissance de nos dons en revisitant par exemple, nos rêves d’enfance et d’adolescence.

Certains mots et images qui habitent notre quotidien signent la présence du mythe et, même si cela n’est pas à première vue raisonnable, sous l’angle du Soi, il y a là des fils conducteurs qu’il est bon de tirer.

Vous êtes fasciné par les coquillages, les miroirs, les plumes, les dîners aux chandelles ?

Votre mythe est celui de Narcisse, cad le mythe de la connaissance de Soi. Narcisse a découvert son vrai nom au moment où il meurt. Sa métamorphose en fleur est l’aboutissement de son travail intérieur, de la quête de son identité véritable.

Complémentaire à la Science, le système symbolique nous offre la possibilité, avec notre seule conscience, d’explorer et faire l’expérience de la nature du monde du mystère.

〉La Graphothérapie symbolique à L’Atelier des M.O.T.S.

Le langage du symbole

En tant que langage de la nature et de l’inconscient, le symbole nous permet de considérer autrement  notre relation au monde.

Les images, les sons, les événements qui nous arrivent, sont porteurs de sens. Les percevoir comme tels établit une relation de sujet à sujet entre l’homme et le monde.

Apprendre à lire les symboles, ce n’est pas créer du sens mais en révéler.

Cela nous parle, cela nous touche, cela réveille du vivant en nous et nous entrons en dialogue avec le monde extérieur, soi, ses rêves, sa dimension spirituelle.

Intermédiaire entre le monde abstrait et le monde concret, le langage symbolique nous transmet du sens en même temps qu’il nous situe au sein du monde.

Il y a deux lieux de connexion avec le langage non verbal de la nature et de l’inconscient : le coeur et l’espace au-dessus de notre tête.

Lorsque nous posons notre attention sur cet espace, les idées et intuitions descendent en nous. Leur justesse est ensuite vérifiée par la caisse de résonance du coeur qui les ouvre pour nous.

Si l’intellect est un obstacle à la perception directe des messages non verbaux qui nous environnent, c’est lui qui va formuler clairement et communiquer avec le monde extérieur le sens perçu lorsque nous serons entrés en contact direct avec l’intuition.

De la même façon que nous avons appris à lire notre langue maternelle à l’école, il est possible d’apprendre à lire le langage symbolique de la nature et l’inconscient.

〉Le langage symbolique à L’Atelier des M.O.T.S

Eagle on a background of the coming sun.

Comment faire ?

Comment faire quand on n’arrive pas à écrire ?

Quel levier actionner pour libérer l’expression ?

Cela faisait longtemps que Martine pensait à écrire le récit de son histoire familiale afin de la transmettre à son petit-fils.

Cette histoire était douloureuse et des événements tragiques avaient bouleversé sa vie et celle de ses enfants.

Martine avait entrepris un longue quête pour comprendre comment et pourquoi les faits s’étaient déroulés ainsi ?

Elle se sentait coupable parce que les décisions auxquelles elle avait été contrainte semblaient la désigner comme telle.

Ainsi remettait-elle toujours au lendemain son projet d’écriture et elle pensait y renoncer quand nous nous sommes rencontrées à l’occasion d’un stage que j’animais.

Bien sûr, Martine avait consacré beaucoup de son temps à des séminaires et le travail que je lui ai proposé sur l’arbre généalogique, au moyen du Tarot de Marseille, en a grandement bénéficié.

Mais Martine fut surprise de pouvoir à ce point aller en profondeur et transformer, ainsi qu’elle me le dit, le plomb en or.

Ce fut un merveilleux stage, pour elle comme pour moi, mais nous n’étions pas au bout de nos joies respectives. En effet, le lendemain, Martine m’écrivit qu’elle avait commencé son récit avec une légèreté qu’elle n’aurait jamais imaginée possible.

〉Ecriture et Tarot de Marseille à L’Atelier des M.O.T.S.

La symbolique de la lettre

Il est fréquent d’entendre parler de la génération Y, la génération connectée depuis sa naissance.

Mais, que nous enseigne la symbolique de la lettre Y ?

Si  X s’inscrit dans un carré, Y s’inscrit dans un triangle équilatéral et est le symbole de la Trinité. Entendez-par trinité une alternative à la dualité, c’est-à-dire à notre perception limitée de la réalité.

Ce sont les médiatrices du triangles donnent forme au Y, là où les diagonales donnaient forme au X.

Les préfixes sont intéressants: dia- signifie séparer.

Ainsi X marque-t-il un arrêt, nous obligeant à affronter nos ténèbres avant d’atteindre Z, c’est-à-dire la lumière et notre libération ou notre capacité à, enfin, goûter le fruit de la connaissance de Soi.

Media- signifie qu’Y nous aide pour franchir cette ultime épreuve et pêcher notre dernier poisson, celui des grandes profondeurs de notre inconscient, le Léviathan.

Daniel Bertolino a écrit un livre remarquable sur l’alphabet : A la découverte du sens de la vie par le langage secret de notre alphabet.

Il illustre Y par les Yeux. Les yeux de Celui, le Créateur, qui nous regarde, nous qui ne le voyons pas.

Jésus, écrit Daniel Bertolino, redonnait la vue aux aveugles, mais de quelle vue s’agit-il ? Celle qui permet de prendre conscience du chemin intérieur, le seul qui peut nous conduire vers l’Unité et vers la Paix.

Daniel Bertolino évoque aussi les lettres hébraïques : Notamment Ayin, dont la forme fait penser à un Y  et qui évoque l’oeil et les ténèbres, le trou noir de la pupille, insondable et sensible à la lumière.

〉La Graphothérapie symbolique à L’Atelier des M.O.T.S.

Mystère et gardien du mystère

Venu des profondeurs, marines ou souterraines, le monstre incarne la transgression d’un ordre.

Mutant, il enseigne que toute évolution implique le passage par une phase monstrueuse.

Figure du désordre, il annonce la mort de l’ordre ancien et l’avénement d’un ordre nouveau.

Obstacle infranchissable, il indique la présence d’un ailleurs symbolisé par un trésor dont il défend l’accès.

Vaincre le monstre, c’est se vaincre soi

Il y a dans le monstre ambivalence entre bien et mal : symbole des puissances matérielles et passage obligé vers le règne de l’esprit. Ainsi en est-il du Léviathan, roi de tous les enfants d’orgueil (Livre de Job).

Métaphore de nos ambitions, le Léviathan dort au fond de la mer comme la tentation au fond de nos consciences. La manière dont le héros triomphera de lui est révélatrice de la civilisation qui le produit.

Dans le tableau ci-dessus, Piero Di Cosimo a mis en scène Persée, offrant de sauver Andromède, une jeune vierge offerte en sacrifice à Poséidon pour calmer sa colère. Il en va différemment de Job qui triomphe de l’épreuve en refusant d’affronter le Léviathan et en s’humiliant devant Dieu.

Ce qui nous apprend ceci : les monstres sont des miroirs et la vérité qu’ils détiennent dépend de la nature de leur adversaire. 

Jean-François Guillou, Les Grands Classiques de la Peinture, 1995, Edition Solar.

〉La graphothérapie symbolique à L’Atelier des M.O.T.S.

Je ne sais pas pourquoi

Je ne sais pas pourquoi la phrase, écrite par l’écrivain voyageur Gilles Lapouge, me met dans un état proche de l’Ohio !

La phrase ?

Un voyage n’existe qu’à partir du moment où on le convertit en encre.

Et aussi : Tout voyage, y compris dans les terres inconnues, n’est que le souvenir d’une terre ancienne.

J’adore votre écriture monsieur Lapouge !

Dans votre livre L’encre du voyageur, vous osez déclarer qu’un explorateur ne marche jamais que dans les encres des explorateurs qui vous ont précédé.

J’admire aussi votre culture monsieur Lapouge !

Bien sûr, écrivez-vous, dès qu’une plume les a déposées sur un parchemin, un vélin ou un hollande, elles commencent à faire du bruit, mais celui-ci est tout d’abord tout petit et mal compréhensible. 

Pour que les discours de l’encre soient audibles, il faut que des siècles, des millénaires parfois, les infusent. La preuve : la bibliothèque d’Alexandrie, incendiée trois fois est bien plus riche que la bibliothèque François Mitterrand.

Ce phénomène était connu des copistes médiévaux qui le nommaient la patience de l’encre. 

La patience de l’encre ! Ah ! Que c’est beau !

〉Ecriture créative à L’Atelier des M.O.T.S.

Diminuer

Le Yi Jing est un livre étonnant : quand vous le questionnez, il vous répond.

Il est vrai que ce n’est pas n’importe quel livre, c’est Le livre par excellence, un concentré de Sagesse millénaire qui fonde la philosophie chinoise.

Si autrefois seuls les empereurs le consultaient, aujourd’hui chacun de nous peut apprendre grâce à ses commentaires poétiques et métaphoriques à voir autrement une situation et à agir avec justesse.

Ainsi, si j’estime que je traverse une période difficile, serai-je encouragée à la lecture de l’Hexagramme 41 car je percevrai plus clairement le sens de l’expérience qui s’offre à moi.

L’hexagramme 41 s’intitule Diminuer.

Il y est question d’une perte certes, mais plus précisément d’un processus de concentration entraînant un saut qualitatif. On renverse le vase pour en vider le contenu et c’est en allant au fond de la réduction de ce qui est visible que les forces cachées et nourricières se manifesteront.

Il y a retenue , c’est-à-dire concentration en vue de floraisons nouvelles. Ce qui est retranché revient à la source pour préparer une expansion future.

Point de départ d’une organisation nouvelle, le temps de la diminution ne doit pas être vécu comme une privation mais comme celui du renouvellement du Yin et du Yang.

Il est déconseillé pendant ce temps de préparation d’une action à plus longue échéance de se faire valoir ou de s’exprimer de façon voyante.

Diminuer est une invitation : à vivre avec confiance et sincérité ce moment annonciateur d’une augmentation.

Sous la montagne, il y a la brume

L’Etre Accompli ainsi

en contenant sa colère

modère ses passions

Le Yi Jing à L’Atelier des M.O.T.S.

La femme sauvage

Concept élaboré par Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste et conteuse fascinée par les mythes et les légendes, la Femme Sauvage est une femme en paix avec son Animus, sa part masculine.

Nous sommes chacune porteuse d’une force naturelle riche de dons créateurs et d’un savoir immémorial que la société, la culture traquent, capturent, musellent afin que nous entrions dans le moule réducteur des rôles et ne puissions entendre la voix généreuse issue de notre âme profonde.

Pourtant, si éloignés que nous soyons de notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel.

C’est à nous d’y répondre, de retourner vers Celle dont nous avons, au fond de nous-mêmes, tant envie et tant besoin.

Les loups, même malades, même acculés, même seuls ou effrayés, vont de l’avant. Ils donneront toutes leurs forces pour se traîner si nécessaire d’un endroit à l’autre, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un bon endroit pour guérir et pour revivre. La nature sauvage va de l’avant. Elle persévère. 

La femme qui récupère sa nature sauvage, sa part masculine, est comme les loups.

Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité.

〉Le Journal Créatif à L’Atelier des M.O.T.S.

Une lettre retrouvée dans un tiroir

Un fils qui écrit à sa mère : Bon anniversaire, maman.
C’était en 1988, tu avais 10 ans et je fêtais ma 35ème année.

Ce 8 juillet 2016, J’ai emporté tes mots avec moi car ils me faisaient revivre la joie que j’avais eue à être la maman de ce petit garçon là.

Maud avait demandé que nous apportions des photos, du papier, de quoi créer notre carnet.

Chacune d’entre nous a réalisé le sien et c’est peu de dire qu’entre l’illustration, le découpage, le collage, la couverture et la couture, nous n’avons pas traîné.

Assise à la table de travail, j’ai juste repris tes phrases dont le double sens à présent ne pouvait plus m’échapper. C’était cruel, mais vrai sans doute.

Je ne me souviens pas de ce que j’ai ressenti lorsque, il y a presque 30 ans, j’ai lu pour la première fois ton texte. J’étais jeune et sans doute n’ai je pas compris ce que tu voulais que je sache.

Ce 8 juillet, j’ai laissé mes mains parler et ma tête a pu se vider du chagrin de n’avoir pas su être à la hauteur de tes rêves d’enfant. Je me suis même surprise à oublier et à jouer.

Jouer à t’offrir mon premier carnet fait main.

Ce stage de Petite édition était animé par Maud Dallemagne à la Maison du Livre de Saint-Gilles

〉Ecrire son histoire à L’Atelier des M.O.T.S.

L’appel de la généalogie

France 2 a lancé une série documentaire adaptée du format britannique Who do you think you are ?

Le concept : mettre en scène une personnalité en quête de ses origines. Pour retrouver d’où elle vient, elle accepte de reconstituer son arbre généalogique.

Premier invité : François Berléand qui, s’il a déjà fait une psychanalyse, n’a pas exploré l’histoire de ses ascendants.

Au fil des images, on comprend que le retour aux sources ne dépend pas nécessairement d’un carnet d’adresses mais qu’il relève d’un autre mystère.

L’acteur qui n’a pas connu son grand-père entreprend un voyage intime à partir de son domicile, proche de Drancy .

Sous nos yeux émus, il va suivre un fil qui le mènera du camp de Drancy jusqu’en Ukraine et en Moldavie. Comme quoi, les signes qui jalonnent notre chemin sont reliés plus que nous le pensons à notre histoire.

〉L’arbre généalogique à L’Atelier des M.O.T.S.